Purs inconnus ou politiciens aguerris, les personnalités de 2010 n'ont pas
nécessairement cherché la gloire, mais elles ont vu les projecteurs braqués sur elles. Coup d'oeil sur les visages de l'actualité.
Julian Assange
Incontournable, surtout en cette fin d'année. Le créateur de WikiLeaks, l'ennemi public no 1 des États-Unis, aura fait parler de lui toute l'année. Des images du raid aérien américain de 2007, à Bagdad, - qui a tué deux journalistes - jusqu'aux documents secrets des guerres menées en Irak et en Afghanistan, WikiLeaks finit l'année avec le «cablegate», ces centaines de milliers de notes diplomatiques révélées au public. Une fin d'année en apothéose, alors que Julian Assange avait toutes les polices du monde à ses trousses.
Sarah Palin
Elle n'était pas personnellement en campagne électorale pour les élections américaines de mi-mandat, au mois de novembre, mais c'est tout comme. L'ancienne candidate à la vice-présidence, figure emblématique du mouvement Tea Party, ne cache plus ses ambitions de briguer l'investiture républicaine et d'être candidate à la présidence en 2012. Fine manipulatrice des médias - elle a même sa propre téléréalité -, il y a fort à parier qu'elle sera très présente en 2011...
Tony Hayward
«J'aimerais retrouver ma vie d'avant.» Cette phrase, lancée au début de la marée noire, a propulsé le PDG de la pétrolière BP au devant de la scène... pour de mauvaises raisons. Instantanément, il est devenu l'emblème de la grande entreprise égocentrique, insensible aux ravages écologiques et humains causés par son arrogance et son insouciance. L'homme le plus haï du golfe du Mexique n'a pas échappé au désastre: poussé vers la sortie, il a quitté ses fonctions en octobre.
Liu Xiaobo
Une chaise vide. C'est ce que Liu Xiaobo, Prix Nobel de la paix 2010, a laissé à la cérémonie de remise du prix à Oslo, en Norvège. L'ancien protagoniste du Printemps de Pékin purge une peine de 11 ans de prison en Chine pour subversion. La remise du prix à l'opposant politique a créé une vive crise diplomatique entre la Chine et la Norvège. Un tiers des pays invités à la cérémonie n'y ont pas envoyé de représentant. Mais le comité Nobel a persisté et signé en citant un extrait d'un discours de Liu Xiaobo: «Parce que aucune force ne peut arrêter la quête humaine de liberté, la Chine finira par devenir un pays gouverné par l'État de droit, où régneront les droits de l'homme.»
Les mineurs chiliens
Lorsqu'ils sont entrés au travail, le 5 août, ils n'étaient que des mineurs ordinaires. Quand ils en sont sortis, 68 jours plus tard, ils étaient des superstars. Les 33 hommes restés prisonniers dans les entrailles de la Terre sont devenus source d'inspiration pour toute la planète. Un rôle difficile à porter, reconnaissent certains d'entre eux. «Je ne suis qu'un mineur. Cette histoire de célébrité n'est pas pour moi», a dit l'un d'eux, Mario Sepulveda.
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