Résidences privées ou édifices publics, lugubres ou luxueux, cinq lieux qui ont servi de
décor à certains des événements les plus remarquables de l'année qui se termine.
Prison de Tabriz (Iran)
Le 9 décembre, les portes de la prison de Tabriz se sont ouvertes et Sakineh Mohammadi-Ashtiani, condamnée à mort pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari, est sortie. Les défenseurs des droits de la personne se sont emballés... avant de réaliser que la prisonnière n'avait été libérée que le temps de visiter son ancienne maison et de confesser sa culpabilité devant les caméras de la télé nationale. Quel sort les autorités iraniennes lui réservent-elles? Le gratin politique et artistique occidental s'inquiète, les autorités iraniennes restent muettes.
Résidence Bettencourt
18, rue Delabordère, Neuilly-sur-seine (France)
Le 1er septembre, après des semaines d'enquête, la police française a perquisitionné pendant sept heures au domicile de Liliane Bettencourt. La riche héritière de L'Oréal est soupçonnée d'une fraude fiscale à laquelle auraient participé le ministre français du Travail, Éric Woerth, et sa femme, ancienne employée de Mme Bettencourt. Le président Nicolas Sarkozy est éclaboussé; son parti aurait également été financé illégalement par les sociétés de Mme Bettencourt. Une affaire digne d'un polar, avec des enregistrements secrets, des documents saisis, des cambriolages dans les salles de rédaction et beaucoup, beaucoup d'euros dans la caisse...
Palais national
avenue de la république,
Port-au-Prince (Haïti)
Parmi tous les immeubles détruits par le séisme du 12 janvier, c'est probablement le plus symbolique: même l'élégant et massif palais présidentiel, siège du gouvernement d'Haïti, n'a pas tenu le coup. Près d'un an après le séisme, les tentes érigées sur l'esplanade devant l'édifice sont toujours là. La France a proposé de reconstruire à l'identique l'immeuble qui date du début des années 20. En attendant, les opérations de récupération de documents et d'oeuvres d'art se poursuivent au même rythme que la reconstruction du pays: len-te-ment.
Maison d'Aung San Suu Kyi
51, avenue de
l'Université, Rangoon (Birmanie)
Après 18 mois d'assignation à résidence, l'opposante politique birmane Aung San Suu Kyi a finalement recouvré la liberté au mois de novembre... juste après les élections. Une foule de partisans l'a accueillie à sa sortie. La junte militaire est toujours au pouvoir, mais la dame de Rangoon, Prix Nobel de la paix, veut continuer son combat politique. «Je sais que les gens placent beaucoup d'espoir en moi et, bien sûr, je ne veux pas les décevoir, a-t-elle déclaré en entrevue. Mais je veux aussi qu'ils comprennent qu'ils ne doivent pas se reposer sur une seule personne ou un seul parti.»
Base militaire de Smolensk-Severny (Russie)
Un brouillard épais, 500m de visibilité. Les conditions météo n'étaient pas idéales à la base militaire russe de Smolensk-Severny, le matin du 10avril. Parti de Varsovie, en Pologne, le Tupolev de l'armée de l'air polonaise transportait 96 passagers, et pas les moindres: le président Lech Kaczynski et sa femme, le président de la Banque centrale polonaise, Slawomir Skrzypek, le chef d'état-major des forces armées, Franciszek Gagor... Est-ce que l'un des passagers a obligé le pilote à se poser malgré la visibilité nulle? Une part de mystère plane toujours sur le terrible crash qui a redéfini les relations entre la Russie et la Pologne
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