«Nous avons toutes les raisons de penser que, sans contrôle, Kadhafi pourrait commettre des exactions contre son peuple. Des milliers de personnes pourraient mourir. Une crise humanitaire s'ensuivrait», a déclaré le président américain dans une allocution à la Maison-Blanche.
Barack Obama a indiqué qu'il déploierait les forces américaines dans le cadre de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, sans préciser l'ampleur de l'intervention américaine.
Il a toutefois écarté l'envoi de troupes terrestres en Libye et indiqué que toute action américaine aurait pour but la protection des civils.
Le colonel Kadhafi assumera les «conséquences» de son refus de se plier à la résolution adoptée jeudi par le Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu en Libye.
Les «termes (de la résolution) ne sont pas sujet à négociation. Si Kadhafi ne se plie pas à la résolution, la communauté internationale agira en conséquence. La résolution sera renforcée par une action militaire», a dit M. Obama.
«Kadhafi a été amplement averti du fait qu'il devait cesser sa campagne de répression, ou qu'il en serait tenu responsable», a souligné le président américain.
M. Obama a ajouté que sa secrétaire d'État, Hillary Clinton, représenterait l'administration américaine au sommet international sur la Libye à Paris samedi.
La France a convoqué pour samedi après-midi ce sommet, qui devrait être décisif pour le déclenchement ou non de frappes aériennes contre le régime du colonel Kadhafi, après que celui-ci eut annoncé vendredi un cessez-le-feu.
«Le rôle dirigeant des États-Unis est essentiel, cela ne veut pas dire que nous devions agir seul», a souligné M. Obama: «Cela veut dire mettre les conditions en place pour que la communauté internationale agisse ensemble».
Le président des États-Unis a par ailleurs dit avoir demandé à Robert Gates, le secrétaire à la Défense, et à l'armée américaine de «coordonner» leurs plans associés à la mise en oeuvre de la résolution des Nations unies.
Au lendemain du feu vert de l'ONU, la coalition pour intervenir en Libye menée par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne et comprenant le Qatar, a pris forme vendredi, l'OTAN, toujours en retrait, semblant appelée à jouer un rôle d'appoint.
Les frappes aériennes imminentes sur des objectifs libyens annoncées par Paris ne s'étaient pas encore concrétisées vendredi soir.
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