L'ensemble des Forces d'autodéfense (le nom de l'armée du Japon) était sur le pont, aux commandes de centaines de navires, avions et véhicules faisant route vers la côte Pacifique de l'archipel où plus de 1800 personnes sont mortes ou portées disparues.
Des équipes internationales ont aussi accouru dans le pays éprouvé, dont certaines ont servi il y a peu pour chercher des survivants dans les ruines du séisme de Christchurch en Nouvelle-Zélande, y compris une équipe de 63 Japonais qui venaient d'y passer deux semaines.
Au moment où les secouristes fouillaient dans les débris et délivraient des rescapés coincés sur les toits de maisons quasi submergées par les eaux, le premier ministre Naoto Kan a averti que ce premier jour de recherches était crucial pour espérer retrouver des survivants.
«J'ai réalisé la dimension immense des dommages du tsunami», a-t-il déclaré, après un tour d'hélicoptère des scènes de désolations laissées par la catastrophe.
«Des zones résidentielles ont été complètement emportées dans de nombreuses zones côtières et des incendies se poursuivaient à d'autres endroits», a-t-il raconté ensuite à ses ministres lors d'une réunion d'urgence à Tokyo.
Les États-Unis, qui stationnent près de 50 000 soldats au Japon, ont dépêché une flotte comprenant deux porte-avions dans la région pour aider.
L'ONU a annoncé à Genève qu'une équipe de sept experts spécialisés dans l'évaluation et la coordination en cas de catastrophe allait se rendre sur place pour aider leurs homologues japonais à coordonner l'action des équipes internationales de sauvetage.
Le gouvernement japonais a déjà accepté des offres d'assistance de l'Australie (72 spécialistes), des États-Unis (200 experts), de la Corée du sud, de Nouvelle-Zélande, d'Allemagne, de Singapour et du Mexique (145 experts au total), tandis que la Chine et l'Union européenne se préparent pour un déploiement, selon l'ONU. La France, le Royaume-Uni et la Suisse ont également annoncé l'envoi d'équipes de sauvetage.
Au milieu des maisons détruites et des cadavres, quelques bonnes nouvelles ont été recensées, comme ces miraculés recueillis sur le toit d'une école élémentaire de Watari, et ces 81 naufragés d'un navire emporté par le tsunami retrouvés sains et saufs.
Mais le tableau restait sombre: 300 à 400 corps ont été retrouvés dans le port de Rikuzentakata, réduit à néant par le tsunami, au lendemain de la découverte de 200 à 300 corps dans la ville de Sendai.
Quelque 5,6 millions de foyers restaient privés d'électricité samedi et un million n'avaient pas d'accès à l'eau courante.
Les Forces d'autodéfense nippone avaient commencé à se déployer en masse dès vendredi, avec 300 avions, 20 destroyers et bateaux et 25 chasseurs de reconnaissance.
Les polices de Tokyo et Osaka (centre-ouest), ainsi que le ministère de la Santé, ont aussi rapidement réparti des équipes médicales et de secours sur les lieux de la catastrophe.
Selon l'ONU, Télécoms sans Frontières (TSF) a envoyé une équipe pour évaluer les besoins en télécommunications et fournir une aide d'urgence.
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