La province de Kalimantan Centre est l'une des régions indonésiennes les plus affectées par la déforestation, en particulier pour le développement à grande échelle de plantations de palmiers à huile ou de mines de charbon.
C'est «une province avec une couverture forestière étendue et des tourbières, qui fait face à des menaces réelles de déforestation», a expliqué Kuntoro Mangkusubroto, chargé de l'application du mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) pour le pays.
La plupart des projets REDD+, dont certains sont déjà bien avancés, sont menés dans le cadre d'un accord conclu en mai avec la Norvège, qui s'est engagé à consacrer jusqu'à un milliard de dollars pour la préservation des forêts indonésiennes sous condition de résultats.
En contrepartie, l'Indonésie, l'un des pays les plus riches en forêts tropicales avec le Brésil et les pays du bassin du Congo, a annoncé un moratoire de deux ans des conversions de tourbières et de forêts en terres cultivées à partir de 2011.
Complexe à mettre en place, le mécanisme REDD consiste à prévenir la destruction des forêts par le versement de compensations financières. Une quarantaine de projets sont en développement en Indonésie, essentiellement sur les îles de Bornéo, Sumatra ou en Papouasie.
Greenpeace a récemment affirmé que l'ambitieux programme indonésien était «systématiquement sapée par le pouvoir des industries de l'huile de palme et de la pâte à papier».
Selon l'organisation écologiste, ces dernières projettent de tripler la production d'huile de palme d'ici 2020 et de pulpe et pâte à papier d'ici 2025, en dévoyant des projets REDD. Ces accusations ont été rejetées par les autorités.
Selon les experts de l'ONU, la déforestation représente 17% des émissions globales de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur du transport.
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