L'abus de l'internet augmente de 2,5 fois le risque de dépression chez
les adolescents en raison du manque de sommeil qu'il entraîne, selon des chercheurs chinois et australiens.«Une utilisation pathologique de l'internet augmente le risque de dépression, mais non l'anxiété», explique l'auteur principal de l'étude, publiée dans la revue Archives of Pediatric and Adolescent Medicine, Lawrence Lam, de l'University of Notre Dame, en Australie. «Il est bien établi que les jeunes qui utilisent beaucoup l'internet sont très susceptibles de dormir moins que les utilisateurs normaux. Le manque de sommeil est étroitement associé à la dépression, mais pas à l'anxiété.»
Le Dr Lam a travaillé avec les autorités sanitaires de la province de Guangzhou, en Chine. Ils ont suivi 1000 adolescents pendant un an et demi, en excluant ceux qui au départ souffraient de dépression ou d'anxiété. Par contre, ils n'ont pas pu vérifier l'historique de leur famille en matière de maladie mentale, taboue en Chine, dit le Dr Lam.
Les chercheurs ont utilisé un questionnaire mis au point par une spécialiste en psychologie industrielle de la St.Bonaventure University, dans l'État de New York. Comme seulement 0,2% des adolescents chinois faisaient de l'internet une utilisation pathologique «grave», ils ont ajouté ceux qui avaient une utilisation pathologique «modérée», pour un total de 6,8% de l'échantillon.
C'est la première étude qui a suivi une cohorte de personnes pour vérifier l'impact de l'utilisation de l'internet.
Utilisez-vous trop l'internet?
Répondez aux questions suivantes en utilisant l'une de ces cinq réponses: rarement, de temps à autre, fréquemment, souvent, toujours. Pour chaque «rarement», ajoutez un point à votre total; pour chaque «de temps à autre», ajoutez deux points; pour chaque «fréquemment», ajoutez trois points; pour chaque «souvent», ajoutez quatre points; pour chaque «toujours», ajoutez cinq points. Si votre total est inférieur à 50 points, vous utilisez normalement l'internet; si votre total est entre 50 et 79 points, vous avez une utilisation pathologique «modérée» d'internet; si votre total est supérieur à 80 points, vous avez une utilisation pathologique «sévère» d'internet.
1. Rarement 2. De temps à autre 3. fréquemment 4. Souvent 5. Toujours
1- Restez-vous en ligne plus longtemps que prévu?
2- Négligez-vous vos tâches ménagères pour passer plus de temps en ligne?
3- Préférez-vous parfois l'excitation d'internet à l'intimité avec votre partenaire?
4- Formez-vous parfois de nouvelles relations avec d'autres utilisateurs en ligne?
5- Vos proches se plaignent-ils que vous passez trop de temps en ligne?
6- Vos notes ou vos devoirs souffrent-ils parce que vous passez trop de temps en ligne?
7- Vérifiez-vous parfois votre courrier électronique au lieu de faire quelque chose d'important?
8- Votre performance au travail ou votre productivité souffre-t-elle à cause d'internet?
9- Devenez-vous parfois défensif ou cachottier quand on vous pose des questions sur ce que vous faites en ligne?
10- Utilisez-vous parfois l'internet pour bloquer des pensées dérangeantes à propos de votre vie?
11- Avez-vous parfois hâte au moment où vous retournerez en ligne?
12- Pensez-vous parfois que la vie sans internet serait ennuyante, vide et sans joie?
13- Vous arrive-t-il de crier ou d'être ennuyé par un dérangement pendant que vous êtes en ligne?
14- Manquez-vous parfois de sommeil parce que vous êtes resté trop tard en ligne?
15- Êtes-vous parfois préoccupé par quelque chose qui se passe sur l'internet alors que vous n'êtes pas en ligne, ou avez-vous parfois des fantasmes d'être en ligne?
16- Vous arrive-t-il de vous dire «encore quelques minutes» alors que vous savez que vous devriez fermer votre session internet?
17- Tentez-vous parfois sans succès de diminuer le temps que vous passez en ligne?
18- Tentez-vous parfois de cacher la durée de vos sessions internet?
19- Choisissez-vous parfois de passer plus de temps en ligne au lieu de fréquenter des proches?
20- Vous arrive-t-il de vous sentir déprimé, pas dans votre assiette ou nerveux alors que vous n'êtes pas en ligne et que ce sentiment disparaît quand vous accédez à l'internet?
source:la presse canadienne
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