Pour les réseaux sociaux, le courriel, la recherche, l'information, la consommation ou le divertissement, sur ordinateur, téléphone ou tablette numérique: nous passons environ 42 heures par mois sur le web. C'est peu, diront ceux qui ne s'en éloignent que pour dormir. Mais comme une moyenne nationale, c'est énorme. Les États-Unis et le Royaume-Uni, qui se partagent le second rang, n'y vont que 31 heures par mois, note la firme ComScore.
Forcément, le reste suit. Nous sommes les plus grands consommateurs de vidéos, notamment sur YouTube, et les principaux utilisateurs de services bancaires en ligne, montrent diverses enquêtes. Les plus grands lecteurs de pages Wikipedia aussi. Nous figurons parmi les pays où l'usage des réseaux sociaux, comme Facebook, est le plus répandu. Et nous gazouillons avec l'enthousiasme des nouveaux convertis. Le nombre de comptes Twitter a bondi de 75% et le volume de messages a plus que doublé cette année au Canada, a indiqué une porte-parole de la société à La Presse Canadienne. À se demander ce qu'on faisait avant.
Pourquoi passons-nous tant de temps en ligne? Le froid, les distances, l'ennui... Les mêmes clichés sur le Canada se répercutaient à l'infini sur les blogues et sur Twitter au cours des derniers jours. Amusant, mais peu convaincant. Nous attendons encore une explication satisfaisante.
Seule certitude: le contenu de ce qu'on appelait autrefois l'autoroute de l'information, et les possibilités d'y accéder, ont explosé au cours des dernières années. Construisez et ils viendront, disent les anglos au sujet des autoroutes. Alors, nous y allons. Et nous y trouvons de nouvelles raisons d'y retourner. Seulement 20% des Canadiens n'utilisent pas l'internet à des fins personnelles, note Statistique Canada. Chez les 16-24 ans? À peine 2%. Pour un peu, on s'inquiéterait pour eux.
On devrait surtout se préoccuper du fossé qui se creuse entre les branchés et les autres. Malgré nos beaux records mondiaux, de nombreuses régions n'ont toujours pas accès à la haute vitesse. Même si l'usage du web augmente partout, les communautés de moins de 10 000 habitants traînent un retard d'une dizaine de points de pourcentage depuis des années.
La fracture économique est encore plus dramatique. Presque 95% des ménages vivant avec un revenu annuel de 85 000$ ou plus utilisent l'internet. Ceux qui se débrouillent avec 30 000$ ou moins par an? À peine plus de 55%.
Certains ne veulent rien savoir du web, c'est leur droit. Mais avec de telles différences entre les communautés et les classes sociales, il est évident que tous ne se tiennent pas à l'écart par choix. Une société qui se flatte d'être la plus branchée devrait s'en préoccuper
la presse canadienne
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