L'euro s'est affaibli vendredi face à un dollar revigoré par un bon indicateur américain et par les commentaires d'un dirigeant de la Fed, alors que les risques politiques pesaient sur la monnaie européenne.
Vers 19H00 GMT (20H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,4074 dollar contre 1,4168 jeudi à 22H00 GMT.
L'euro baissait face au yen, à 114,56 yens contre 114,76 yens jeudi.
Le dollar progressait face à la devise nippone à 81,39 yens contre 80,99 yens la veille.
Le billet vert a terminé la semaine "sur un ton plus ferme à la faveur d'une révision positive sur le PIB du quatrième trimestre et de commentaires de représentants de la Fed suggérant qu'il n'y aurait pas de programme supplémentaire de politique monétaire accommodante", a expliqué Vassili Serebriakov, de Wells Fargo.
La croissance de l'économie américaine s'est nettement accélérée au quatrième trimestre, avec un produit intérieur brut en hausse de 3,1% en glissement annuel.
Le président de la branche régionale de Philadelphie (est) de la Réserve fédérale, Charles Plosser, s'est prononcé en faveur de stratégies de sortie de la politique monétaire extrêmement accommodante actuellement mise en place par la Fed.
"A cause des chiffres de l'immobilier vraiment faibles qui ont été publiés cette semaine, des questions ont été soulevées sur la possibilité d'un +QE3+", une troisième phase de programmes de relance et de soutien à l'économie par la Fed, a expliqué Mary Nicola, une analyste chez BNP Paribas qui jugeait cette hypothèse peu probable.
L'euro était pénalisé par les risques politiques en Europe, après avoir plutôt bien résisté aux nouvelles craintes pour la stabilité budgétaire de la zone euro grâce aux spéculations sur un relèvement du taux directeur de la BCE.
Et ce "notamment avec la démission du Premier ministre portugais (mercredi) et le risque politique potentiel encouru par la chancelière Angela Merkel en Allemagne ce week-end", a souligné Mary Nicola.
Malmenée par les crises, Mme Merkel risque en effet de voir son parti, la CDU, évincé dans le Land de Bade-Wurtemberg (sud-ouest) après 58 ans aux commandes.
Or les pays de la zone euro tentaient de trouver une solution durable à la crise budgétaire qui menace le Portgal, et par extension la zone euro.
La note du Portugal a été revue en baisse coup sur coup par les agences financières Fitch et Standard and Poor's, toutes deux s'inquiétant de la période d'incertitudes qui fait suite à la démission du Premier ministre José Socrates.
Réunis en sommet, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont dans le même temps dits prêts sous condition à aider Lisbonne. Le chef de file des ministres des Finances Jean-Claude Juncker a même évoqué un montant possible de 75 milliards d'euros.
Vers 19H00 GMT, la livre britannique était quasi stable face à l'euro à 87,86 pence pour un euro, et baissait face au billet vert à 1,6015 dollar.
La monnaie helvétique reculait face à la monnaie européenne à 1,2936 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9187 franc suisse pour un dollar.
La devise chinoise a fini à 6,5573 yuans pour un dollar contre 6,5623 yuans la veille.
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