samedi 12 février 2011

L'hydrogène, futur carburant universel

L'hydrogène, futur carburant universel
L'avion carburant à l'hydrogène est-il pour demain ? Une technologie de rupture vient d'apparaître qui offre une solution pour un stockage facile de l'hydrogène. Des chimistes de l'université de Glasgow, collaborant avec EADS, s'appuient sur les nanotechnologies pour modifier la structure et la composition du matériau des réservoirs de stockage. L'hydrogène pourra alors être transporté sans risque, à l'état solide.
L'hydrogène (le dihydrogène, plus exactement) apparaît pour l'aéronautique, mais aussi pour les transports terrestres, comme le carburant de rêve. Produit à partir de l'eau et de l'électricité nucléaire, il est l'élément le plus abondant de l'univers. Les réacteurs nucléaires de génération IV, à très haute température, seront capables de produire de l'hydrogène à bas coût à partir de l'eau. L'hydrogène s'inscrit dans le développement durable, sa combustion ne produisant pas de CO2.
Au passif, l'hydrogène gazeux est inflammable, même en petite quantité dans l'air. Les réservoirs classiques vides d'un avion seraient alors des bombes... à moins de les remplir par un autre gaz inerte à mesure que l'hydrogène est consommé. Et ces réservoirs ou plutôt ces bonbonnes pour stocker à l'état gazeux ou liquide pèsent des dizaines de tonnes, une masse incompatible avec celle d'un avion de ligne.
Un drone doit voler en 2014
D'où l'intérêt de cette nouvelle technologie qui consiste, en schématisant, à faire appel à des microfibres en hydrure de magnésium (MgH2), modifié à l'échelle nanométrique pour recevoir et libérer l'hydrogène par capillarité. Ce système de stockage de l'hydrogène à l'état solide est susceptible d'alimenter une pile à combustible avec la densité d'énergie requise à bord d'un aéronef. L'électricité produite sert à alimenter des moteurs électriques couplés à des hélices. Ainsi, l'hydrogène amènera un nouveau concept d'aéronef propulsé par des hélices avec des empennages qui devront s'adapter aux nouveaux réservoirs, et non l'inverse. En gros, tous les systèmes d'un avion devront être reconsidérés. Dans un premier temps, si la feuille de route est tenue, EADS espère faire voler en 2014 un drone, plus facile et moins coûteux à concevoir de A à Z qu'un avion classique. Mais l'objectif du groupe aéronautique à long terme reste d'introduire des appareils commerciaux fonctionnant à l'hydrogène. L'horizon 2050 semble réaliste.
Cette innovation à l'échelle de la molécule intéresse aussi l'automobile. Des voitures comme la Honda FCX Clarity font déjà appel à une pile à combustible alimentant un moteur électrique, mais son habitabilité est obérée par une lourde bonbonne prévue pour résister à 350 bars de pression.
source:lepoint.fr

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