Les 15 000 cas recensés par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport font état des cas rapportés par les employés des stations de ski. Dans bien des cas, le skieur ou le planchiste quitte par lui-même le centre, mais doit consulter un spécialiste de la santé pour une blessure.
Pour le docteur Claude Goulet, professeur au département d'éducation physique de l'Université Laval et chercheur dans les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), il peut paraître contradictoire de faire la promotion du sport en étudiant les cas de blessures. Pourtant, il y a moyen de pratiquer le ski ou la planche à neige de façon sécuritaire tout en ayant beaucoup de plaisir.
Quatre volets
Il insiste sur quatre volets. Il faut d'abord agir sur les attitudes et les comportements des sportifs en les amenant à respecter le code de sécurité de la station de ski. Les centres doivent aussi s'assurer d'offrir un encadrement adéquat, avec des moniteurs et des instructeurs compétents et des secouristes bien formés.
Le troisième volet, souvent problématique, concerne l'équipement, surtout chez les plus jeunes. Il faut que les parents s'assurent que l'équipement est adapté et ajusté à l'enfant en fonction de sa grandeur et de son poids. Les bottes de ski ou de planche à neige doivent être de la bonne taille.
«Si les bottes sont trop grandes, le mécanisme de sécurité de l'attelage ne fonctionnera pas, mais le pied tournera dans la botte et l'enfant risque de se blesser. Dans le cas des planches à neige, les virages seront imprécis. Il y a sept fois plus de risques de blessure avec un équipement mal ajusté», précise M. Goulet.
La plupart des centres de ski ayant un parc de planche à neige obligent le port du casque, mais M. Goulet souligne que les protections aux coudes et aux poignets sont très efficaces pour prévenir les blessures.
Le quatrième volet touche l'environnement physique des stations de ski et parcs de planche à neige. L'association des centres de ski s'est donné des règles qui rendent la pratique des sports plus sécuritaire. «Entre 2000 et 2005, les études montraient une hausse des fractures du fémur et de la hanche chez les planchistes à cause des sauts. Les centres de ski ont corrigé la situation avec les nouvelles règles et ces blessures sont rares, poursuit M. Goulet, mais on constate que les débutants ont plus de blessures que les jeunes expérimentés. Ces derniers se blessent moins souvent, mais les blessures sont plus graves.»
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