Trois Marseillais ont été mis en examen pour leur participation présumée à un vaste trafic d'anabolisants qui compterait 10.000 clients en France et près de 200.000 en Europe, a-t-on appris, samedi, de source judiciaire. Les stéroïdes, qui étaient fabriqués dans un laboratoire de Chypre, mais également en Chine et en Turquie, étaient écoulés par Internet, notamment auprès des clients de salles de musculation. Les ramifications du réseau s'étendaient en Allemagne, en Autriche, en Espagne et jusqu'aux États-Unis.
Selon une source citée par le quotidien La Provence, qui a révélé l'affaire, il s'agirait de "l'un des plus gros réseaux de substances dopantes au monde qui aurait généré plusieurs centaines de milliers d'euros de chiffre d'affaires". Parmi les trois personnes mises en examen à Marseille pour "contrebande et trafic de substances vénéneuses et de produits dopants" figurent les deux cerveaux présumés du trafic en France, a-t-on précisé de source judiciaire. D'importantes sommes d'argent ont été saisies au domicile des deux hommes âgés de 20 et 50 ans qui ont été écroués.
Les enquêteurs estiment à plus de 1.000 euros par jour les dividendes du trafic pour la seule ville de Marseille où le réseau "avait le monopole de la revente", selon la même source. On précise que d'autres interpellations pourraient avoir lieu prochainement. Une opération policière d'envergure a déjà été déclenchée simultanément, le 7 décembre, dans plusieurs pays. L'instruction aurait aussi mis au jour des faits de blanchiment d'argent en Allemagne et aux Pays-Bas. Les stéroïdes anabolisants sont utilisés dans le sport, notamment en musculation, pour renforcer la force physique et la masse musculaire.
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