univers de Dofus, le jeu en ligne créé par la société Ankama (Photo : Ankama).
Au départ, ils étaient trois copains, travaillant dans la même agence de Web Design (conception graphique pour Internet). Anthony Roux, comme créatif, Camille Chafer et Emmanuel Darras comme développeurs. En 2001, ils décident de créer leur propre entreprise : Ankama, une petite société spécialisée dans la communication interactive, et basée à Roubaix.
Parallèlement à cette activité, les trois compères développent un jeu de rôle mettant en scène des œufs de dragons aux pouvoirs magiques disséminés à travers le monde. Intégralement réalisé en Flash, un logiciel de création d’images apprécié pour sa légèreté et sa facilité d’utilisation, Dofus est le premier jeu de rôle en ligne massivement multijoueurs français.
Dès sa mise en ligne en septembre 2004, le succès est immense: prix du meilleur jeu, prix du public. Dofus démarre son irrésistible ascension…Le cœur de cible se situe entre 12 et 25 ans« Notre jeu se démarque de ses concurrents grâce à son humour très français. Les jeux de rôle se déroulent généralement dans un univers épique assez sérieux. Dofus au contraire joue la carte humoristique. Il entraîne le joueur dans un univers médiéval fantastique, avec des blagues au second degré, et des références culturelles propres aux Français, et même aux Ch’tis », explique Florence Di Ruocco, chargée de communication. Par ailleurs, le jeu se démarque, par sa fraîcheur, de la violence malsaine qui règne chez nombre de ses concurrents.
Autre atout de Dofus : son accessibilité. La technologie Flash ne nécessite pas de connexion Internet très performante, et le prix reste abordable. Pour un abonnement annuel de 48€, le joueur a accès au jeu et à toutes ses mises à jour. Les concurrents, eux, se situent plutôt entre 13 et 15€ par mois.
La communauté des fans s’est très vite élargie. Trente-cinq millions de joueurs l’ont testé depuis sa création, et trois millions y jouent régulièrement. Essentiellement des francophones (70% des utilisateurs) et des hispanophones. Le cœur de cible se situe entre 12 et 25 ans, mais Dofus a, paraît-il, des fans dans les maisons de retraite !Dofus a vu naître un petit frère, WakfuDopé par le succès de son jeu, Ankama a connu une croissance fulgurante. De cinq au départ, l’effectif est passé à 450 salariés, et l’équipe a dû quitter ses locaux de 15 m2 pour une ancienne usine textile, qui s’étend sur 10 000 m2. Le chiffre d’affaires a suivi la même évolution, avec une croissance fulgurante en cinq ans, ce qui a valu à la start-up roubaisienne le trophée « Deloitte Technology Fast 50 » deux années de suite.
Entre-temps, l’univers de Dofus s’est considérablement élargi… En 2005, les trois fondateurs se sont lancés dans l’édition, avec un manga devenu rapidement le best-seller des mangas français (plus d’un million d’exemplaires vendus).
Dofus a vu naître un petit frère, Wakfu , qui scénarise les aventures de ses héros en bande dessinée, en manga, et surtout en dessin animé, diffusé sur France 3, qui remporte un grand succès auprès des préados. Et les fans du jeu roubaisien ont désormais leur revue, IG Magazine .
Bien implanté en France, Ankama vise à présent le marché asiatique. Il a ouvert en 2009 une antenne à Tokyo. La concurrence s’annonce rude, au pays du manga, mais les Japonais sont très friands de la French touch dans le jeu vidéo !
source:lacroix.com |
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