dimanche 26 décembre 2010

Une Rolls-Royce de nouvelle génération

Roule, Baby Rolls !
Si la Ghost est moins spectaculaire que la Phantom en termes de proportions, elle ne saurait renier
un véritable air de famille avec les autres modèles de la marque. Avec ses flancs abrupts, ses phares carrés et ses portes à ouverture antagoniste, c'est bel et bien une Rolls-Royce nouvelle génération. La Ghost est surtout la plus abordable de toute la gamme. Elle coûte quasi 120.000 euros HT de moins que sa grande soeur, la Phantom. Depuis son lancement, les ventes se sont envolées. Le constructeur, basé à Goodwood, a écoulé la bagatelle de 2.000 voitures cette année. Avec ce modèle, un temps surnommé la "Baby Rolls", le constructeur affiche surtout un taux de conquête record. Ce modèle, résolument plus branché, attire une clientèle plus jeune et féminine. Si la plupart des propriétaires de Phantom ont un chauffeur, ceux qui signent pour la Ghost auraient plus facilement tendance à passer derrière le volant.
Dire que l'intérieur de la Ghost est particulièrement cosy serait une aimable litote. Bois précieux, moquette ultra-douillette en peau de mouton, cuirs onctueux et trappes feutrées tapissent le cockpit. Je défie quiconque d'y débusquer un seul morceau de plastique. La liste des options est à la hauteur de la réputation de la marque : impressionnante.
Abordable
Si la Ghost est plus abordable économiquement, elle l'est aussi sur le plan de la conduite. Malgré son V12 de 570 chevaux, 5,40 mètres de longueur et près de 2,5 tonnes sur la balance, elle se laisse facilement apprivoiser. Sans parler de vocation sportive, elle déploie une telle puissance qu'elle se montre bien plus agile que sa grande soeur. Au volant, on est un peu moins impressionné qu'avec la gigantesque Phantom. Il suffit le lever le petit doigt pour actionner le mini-levier de vitesse qui commande une boîte automatique à 8 rapports. 
À bord de ce véritable salon roulant, les kilomètres défilent en toute volupté et j'ai l'impression de voyager à bord d'un tapis volant. Les Anglais ont même un mot pour définir cela : "waftability". Alors, conduire ou se laisser conduire ? Je m'installe sur la banquette arrière et m'étire comme un chat. Malgré 50 centimètres de moins que la Phantom en longueur, la Ghost est très spacieuse. Je peux même étendre mes jambes sans assommer mon sympathique chauffeur. Ouf !

Rolls-Royce Ghost

A partir de 213 000 euros HT (V12, 570 chevaux)
L x l x h (m) : 5,40 x 1,95 x 1,55
0 à 100 km/h et Vmax : 4,9 s et 250 km/h
Consommation moyenne : 13,6 l/100 km
Emissions de CO2 et bonus-malus : 317 g/km et 2 600 euros de malus
Volume du coffre : 490 litres
Principaux équipements : airbags, Active Cruise Control, caméras d'aide à la vision diurne et nocturne, affichage tête haute, alerte de franchissement involontaire de ligne blanche.
Quelques options : inserts en bois précieux, couleur de carrosserie inédite, personnalisation infinie...

Trois questions à Jolyon Nash, Directeur marketing et Rolls-Royce

A quoi ressemble le client type de la Ghost ?
Il est souvent plus jeune que notre client Phantom, en particulier sur le marché asiatique. Il utilise aussi sa Rolls tous les jours. Nous vendons d'ailleurs très peu de Ghost aux clients qui ont déjà une Phantom. Avec ce nouveau modèle, nous atteignons un taux de conquête proche de 80 %.
Comment expliquez-vous votre bonne santé financière ?
En 2010, Rolls-Royce a vendu 2 000 voitures, notamment grâce à l'introduction de la Ghost. En 2009, nous avions terminé l'année à 1 200 véhicules. Nos plus gros marchés sont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine et le Moyen-Orient. Mais la Chine va dépasser la Grande-Bretagne et devenir notre deuxième marché.
Comment avez-vous été impactés par la crise ?
Nous sommes dépendants de l'activité économique mondiale. En 2008, le monde comptait 1 125 milliardaires, 793 en 2009 et 1 011 en 2010. Cette année, les résultats sont excellents et nous avons quasi doublé nos ventes. En 2009, les ventes ont baissé de 17 %, mais cette année les riches consomment de nouveau et le marché se remet. D'autant que, les quatre premières années, l'entretien d'une Rolls-Royce ne coûte rien, car tout est couvert par l'assurance



SOURCE:LEPOINT

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