jeudi 2 décembre 2010

Expulsé d'Amazon, WikiLeaks s'installe en France

Expulsé d'Amazon, WikiLeaks s'installe en France
Un hébergeur français, OVH, a accepté de combler la brèche ouverte par la défection d'Amazon pour l'hébergement de wikileaks.org, ainsi que le relève Gizmodo, preuves à l'appui. L'adresse du site spécialisé dans les fuites d'informations pointe désormais vers Roubaix et les serveurs du groupe français. Grand acteur de l'hébergement en France, OVH a fait preuve par le passé d'un engagement fort pour la liberté d'expression. Contactée par Le Point.fr, une porte-parole a refusé de commenter cette information "pour le moment"
.

Depuis la mise en ligne de câbles américains confidentiels, dimanche, wikileaks.org est accessible de manière sporadique. Sur Twitter, le site a dénoncé des cyberattaques dirigées contre ses serveurs, alors que ceux qui acceptent de l'aider sont la cible de pressions de la part des gouvernements, presque tous concernés par les révélations.
Amazon cède aux pressions et lâche WikiLeaks
Avant de publier de nouveaux documents, WikiLeaks avait pris ses précautions : dimanche, le site disposait de deux hébergeurs distincts, aux reins solides. Le premier, Bahnhof, est un groupe suédois célèbre pour être partenaire du très controversé The Pirate Bay. Bahnhof a installé ses serveurs dans un ancien abri anti-atomique, ce qui garantit une grande sécurité contre les intrusions physiques. Le second hébergeur n'était autre que le géant américain du livre, Amazon, qui propose un service d'hébergement en mode "cloud", partagé entre de nombreux serveurs. Ce type d'hébergement a la particularité de bien résister aux attaques DDoS (déni de service), dont WikiLeaks a justement été la cible dès dimanche soir.
Mercredi, Amazon a coupé l'accès de WikiLeaks, apparemment sous la pression des autorités américaines. L'hébergeur suédois Bahnhof s'est alors retrouvé seul pour assurer la disponibilité du site, ce qu'il n'est pas parvenu à faire. Très énervé par la défection d'Amazon, WikiLeaks a publié un message assassin sur Twitter : "Si Amazon est si mal à l'aise avec le premier amendement" de la Constitution, qui concerne la liberté d'expression et la liberté de la presse, "il devrait arrêter de vendre des livres". Aux États-Unis, WikiLeaks est largement perçu comme un traître qui mettrait en danger la vie des agents et des soldats sur le terrain. "J'aurais aimé qu'Amazon prenne cette mesure avant, étant donné les précédentes publications d'informations classifiées entreprises par WikiLeaks", a expliqué le sénateur indépendant Joe Lieberman, président de la commission de la Sécurité intérieure et des Affaires gouvernementales. C'était sans compter sur le secours du français OVH.

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