Guy de Rougemont est connu pour ses oeuvres monumentales et installations. C'est pourtant lui qui a signé le sol du rez-de-chaussée du Burgundy, en marbre gris et blanc, surmonté d'une sculpture. L'hôtel, ouvert cet été, reflète la passion du propriétaire, Guy de Durfort, pour l'art contemporain. L'adresse classique, proche de la Madeleine, à Paris, dont les suites adoptent des noms du quartier, ne l'est donc pas tant que cela. Les teintes des motifs géométriques des couloirs changent à chaque étage (prune et beige, bleu nuit et noir, kaki et cuivre, bordeaux et violet), sans se départir d'une sobriété que l'on retrouve dans les chambres. Le mobilier, les tissus Pierre Frey, Braquenié, Osborne et Little, Dedar s'inscrivent dans la ligne des appartements bourgeois de la capitale, en s'autorisant des rouges vifs qui tranchent sur le bleu pâle ou le marron glacé. En revanche, aucun complexe avec les tableaux ! Au-dessus des lits, l'art contemporain prend une distance assumée (et parfois risquée) avec l'unité des couleurs. Même chose au bar, le Baudelaire, où le plafond à fond d'or a été réalisé par Marco Del Re. Après deux ans et demi de travaux sont nées 59 chambres (au lieu des 89 préexistantes) et une verrière qui éclaire le restaurant. Le soin apporté à la cuisine (Pierre Daret a reçu une étoile au Château Eza), la taille des chambres (24 mètres carrés pour la plus petite), les deux concierges Clés d'or et le spa avec petite piscine expliquent que le Burgundy soit le premier hôtel à obtenir, à Paris, sa 5e étoile dès l'ouverture.
Le Burgundy, 6-8, rue Duphot, Paris 1er. A partir de 380 euros la double, 580 euros la junior suite, 900 euros la duplex, 1 400 euros celles des 5e et 6e étages. 01.42.60.34.12, www.leburgundy.com. |
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