Que se passe-t-il lorsque le héros devient le criminel? Où se situe la frontière entre le bien et le mal? Telles sont les questions que pose I Saw the Devil, dernier film du réalisateur sud-coréen Kim Jee-woon (A Tale of Two Sisters) présenté à Sundance en janvier dernier.
Dans le coin gauche: l’agent des services secrets Soo-yuan vient de perdre sa jolie fiancée Ju-yeon sauvagement démembrée et souhaite obtenir vengeance. Sa devise: «Rappelle-toi. Tes cauchemars ne deviendront que pires.» Dans le coin droit: le meurtrier Kyung-chul tue sans vergogne et avec un malin plaisir d’innocentes victimes. Entre les deux: un curieux jeu du chat et de la souris au cours duquel le méchant n’est pas toujours celui que l’on croit...
Rare film asiatique à prendre l’affiche dans les cinémas en dehors de Fantasia, I Saw the Devil ravira les amateurs du genre. Le réalisateur impose brillamment sa signature: la photographie se veut très léchée (la beauté lugubre de l’entrepôt où sont sectionnés les corps), la caméra virevolte dans tous les sens (une vue en plongée d’un corps traîné dans la neige) tandis que la musique et le montage ponctuent à merveille l’action. On décèle même un subtil hommage à Blue Velvet de David Lynch avec la découverte d’une oreille coupée dans les champs. |
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