Pâques n’est plus, avec la Saint-Valentin, qu’un vaste projet marchand visant à nous faire acheter du chocolat. Hop, cartoon de luxe «avec des vrais acteurs», démontre, sans ironie, la vacuité totale de ces réjouissances pascales. Non,Hop ne critique pas la société de consommation (ou, plus précisément ici, la société du bonbon). Bien au contraire, il la vénère. Si bien qu’en quittant la salle, on a mystérieusement envie d’acheter des jujubes, une Caramilk et des Smarties. Oui, c’est un film pour enfants.
Le Lapin de Pâques, comme le Père Noël, est à la tête d’une immense manufacture de cochonneries lesquelles seront distribuées partout à travers le monde entier (c’est-à-dire les États-Unis) à tous les petits morveux avides de sucreries. Le fils du Lapin en chef, adolescent rebelle, caresse le rêve absurde de rejoindre le monde des humains, aller à Hollywood et devenir batteur pour un groupe pop. Il trouvera ami et guide en un certain Fred, jeune homme cool et de son temps (James Marsden, qui a de belles dents.) Vous devinez que tout cela ne finira pas par une explosion nucléaire. Oui, insiste-t-on, c’est un film pour enfants.
On y prend plaisir par moments. L’apparition inattendue de David Hasselhoff, dans son propre rôle, fait sourire. Et l’animation, on s’y attendait, est de grande qualité (l’équipe technique déléguée aux effets visuels et sonores compte à peu près 595 artisans et on exagère à peine). Mais il manque à ceHop, complètement givré, son côté nutritif. Il n’y a rien à en tirer sinon qu’un peu de délassement et de fantaisie. Le réalisateur Tim Hill est aussi responsable de The Muppets From Space et Garfield: A Tail of Two Kitties. On se demande, encore et encore, pourquoi Joe Dante se cache dans son coin, lui qui savait si bien transformer une niaiserie infantile et commerciale en petite fable obscurément retorse et perverse (Gremlins, Small Soldiers et même Looney Tunes: Back in Action). |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire