(Sendai) La situation nucléaire demeure grave au Japon, mais elle est restée stable hier. Toutefois, la crise humanitaire qui touche des centaines de milliers de sinistrés s'aggrave. Notre journaliste Nicolas Bérubé s'est rendu à Sendai, une des villes les plus touchées par la catastrophe.
Le long de la route 4, qui monte vers Sendai, des voitures sont plantées dans les toits des restaurants. Des semi-remorques sont écrasés comme des canettes vides. Une grande roue, au-dessus d'un parc d'attractions explosé, annonce l'arrivée dans la pire ville du monde.
On pourrait dire que la région côtière est détruite, mais ça ne serait pas exact. Le tsunami a avalé toute trace de présence humaine. Il a recraché un sol gris et boueux qui évoque la surface de la Lune.
Au milieu du désastre, dans la pénombre, des travailleurs en combinaison fluorescente dirigent la circulation. Les principales artères ont été dégagées, mais bien des rues résidentielles sont toujours saturées de débris: voitures, poteaux de téléphone, grues, toitures. Une fine neige tombe en silence.
la presse canadienne
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