Un match opposant Gaël Monfils (g) et Roger Federer à Roland Garros le 3 juin 2011
"Les élus de la Fédération Française de Tennis, réunis ce week-end en Assemblée Générale, ont choisi le projet porté par la Ville de Paris, prévoyant l’agrandissement et la modernisation du site historique de la Porte d’Auteuil, pour le nouveau stade Roland-Garros", a indiqué la FFT dans un communiqué.
Une conférence de presse était prévue à 14h30 à Roland-Garros.
Les 195 délégués de la FFT se sont donc prononcés largement en faveur de l'extension du site actuel de 8,5 à 13,5 hectares et donc contre une délocalisation à Versailles, Marne-la-Vallée ou Gonesse à partir de 2016.

Paris, qui avait besoin de 66,6% des voix pour être retenu dès ce dimanche, a raflé la mise en "finale" face à Marne-la-Vallée avec environ 70% des voix, alors que Gonesse a été éliminé au premier tour et Versailles au deuxième, a-t-on appris de source proche du dossier.
Ce vote confirme les recommandations du comité de direction de la FFT qui avait fait part de sa nette préférence pour le projet parisien dès vendredi.
Alors que les trois dossiers concurrents proposaient un complexe flambant neuf d'environ 35 hectares, Paris a joué la carte de la tradition, du prestige, de la proximité et de l'économie pour défendre leur projet qui devrait coûter deux fois moins cher que les trois autres.
Mais même étendu de 5 hectares, Roland-Garros va rester le plus petit des quatre tournois du Grand Chelem. La FFT ne sera pas propriétaire mais profitera d'un bail étendu à 99 ans, débarrassé de la clause de revoyure après 25 ans, une concession de dernière minute de la part de la mairie.
Le projet parisien risque désormais de faire face à des recours juridiques de la part des écologistes et des riverains. Une pétition contre l'extension sur une partie des serres d'Auteuil a recueillie près de 30.000 signatures, alors que la FFT prévoit d'y construire un nouveau court de 5000 places.
Quelques minutes seulement après la décision, le conseiller Vert de Paris Yves Contassot a averti dans un communiqué que "au plan juridique, financier, environnemental, le choix de Paris risque de se révéler un miroir aux alouettes tant les obstacles sont nombreux et sérieux".
Selon la mairie de Paris, l'enceinte serait bâtie sur une surface de 2.000 m² actuellement occupée par des "serres chaudes" contenant des collections de fleurs rares et des bâtiments techniques, préservant ainsi les serres classées aux Monuments historiques.
La perspective de doter le court Philippe-Chatrier d'un toit léger et l'utilisation du stade Georges-Hébert pour implanter le Centre national d'entraînement se heurte également à l'opposition des associations de quartier.