Nombreux sont les anciens fumeurs qui se rabattent sur
la cigarette électronique, qui a la réputation d'être moins nocive. Ces cigarettes du 21e siècle permettent aux «vapoteurs» (le terme consacré pour les utilisateurs) d'avaler une dose de nicotine vaporisée. L'appareil fonctionne avec une batterie, et il suscite le débat aux États-Unis pour savoir si oui ou non il doit être interdit à la vente.
L'engouement pour les cigarettes électroniques a été mis à mal ces derniers mois, suite à la publication de rapports négatifs à leur sujet, mais une conférence de presse du 16 décembre rectifie le tir. Une équipe de chercheurs de l'université de Boston a annoncé que les e-cigarettes méritent bel et bien d'être considérées comme des armes dans la lutte contre le tabagisme, et le fait de les interdire aide uniquement les cigarettiers.
Cette étude fait suite à une étude sur les cinq plus grandes marques de cigarettes électroniques, publiée le 3 décembre par une équipe de chercheurs de l'Université de Californie, Riverside, aux États-Unis. Dans cette étude, les chercheurs ont conclu que les cigarettes électroniques représentaient un risque pour la santé, en raison de «défauts de conception, d'un manque d'étiquetage approprié, et de plusieurs doutes qui subsistent au sujet du contrôle de qualité et des risques pour la santé». Cela a poussé l'équipe à demander à la Food and Drug Administration (FDA) (l'administration américaine qui gère la nourriture et les médicaments) d'interdire ce type de produit jusqu'à ce que l'on dispose de davantage d'informations sur le sujet.
Michael Siegel, chercheur à l'Université de Boston, n'est pas du même avis. «Il y a très peu, voire pas du tout, de produits chimiques détectés dans les cigarettes électroniques qui justifient les inquiétudes sur la santé des utilisateurs», dit-il dans son communiqué de presse. Il ne va pas jusqu'à conclure que les cigarettes électroniques ne représentent aucun risque pour la santé «de façon sûre», et soutient le point de vue qu'il faut faire davantage de recherches sur le sujet, mais il maintient que «les preuves qui sont déjà disponibles montrent que les e-cigarettes représentent beaucoup moins de risques pour la santé que les cigarettes au tabac (traditionnelles) et ont une toxicité comparable à celle de nombreux produits alternatifs pour les accros à la nicotine».
«Retirer ces produits du marché pousserait des milliers d'utilisateurs à se remettre à fumer des cigarettes», ajoute-t-il. «Les seuls qui seraient protégés par une interdiction des cigarettes électroniques, ce serait les cigarettiers, puisque ces nouveaux produits représentent la première véritable menace envers leurs bénéfices depuis des dizaines d'années»
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