Ronald Reagan était-il un espion à Hollywood? Travaillait-il secrètement à informer le FBI des activités des acteurs aux sympathies communistes? Le débat a été rouvert récemment, quand le Mercury News de San Jose a publié un article d'archives, paru en 1985, qui accuse l'ex-président d'avoir été un «informateur confidentiel» pour le gouvernement fédéral au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Reagan était identifié sous le pseudonyme «T-10» et informait le gouvernement des «influences pro-communistes au sein de la Guilde des acteurs (SAG) et d'autres institutions d'Hollywood», selon des documents obtenus par le journal à l'époque.
Les échanges d'information se seraient produits alors que Reagan était président de la Guilde. Le rapport laisse sous-entendre que Reagan a décidé d'abandonner son rôle à la Guilde et sa carrière à Hollywood en raison de sa méfiance envers les communistes.
Le fait que le jeune acteur populaire ait informé les agents des visées communistes de ses collègues n'est pas surprenant, a répliqué cette semaine John Meroney, un des biographes de Reagan.
«Dans une séance, en avril 1947, Reagan a décrit (aux agents) deux groupes dans la direction de la Guilde des acteurs qui faisaient valoir des idées communistes. Or, ce n'était pas là une information confidentielle: Reagan donnait son opinion à tout le monde», écrit-il.
Il cite Reagan, qui a dit de la présence des communistes dans les guildes en Californie et ailleurs à l'époque: «Ce n'était pas une chose amplifiée par des visées paranoïaques: c'était bien présent.»
Le gouvernement vole au secours d'Hollywood
La prochaine fois que vous irez voir une mégaproduction d'Hollywood, ayez une petite pensée pour les contribuables américains. Ceux-ci paient en effet une partie des frais liés aux tournages, comme l'a rappelé cette semaine le passage de la loi sur les impôts aux États-Unis. Une des provisions de la nouvelle loi donne aux studios «le droit de déduire jusqu'à 20 millions des frais d'une production si 75% des salaires versés lors du tournage l'ont été aux États-Unis». À quand un petit «merci aux payeurs d'impôt» pendant un discours à la remise des Oscars?
Le cinéma en images
L'historien d'Hollywood Marc Wanamaker collectionne depuis des décennies les photographies des tournages à Los Angeles depuis le début du XXe siècle. Il les publie dans un nouvel ouvrage: Location Filming in Los Angeles, aux éditions Arcadia. Les gens qui sont familiers avec L.A. reconnaîtront des immeubles du centre-ville, des plages à Malibu et les plaines de Culver City. Des endroits qui ont changé au fil des ans, à l'image de Los Angeles, petit bled perdu au tournant du siècle dernier et dont la population métropolitaine dépasse aujourd'hui 15 millions de personnes.
Ricky Gervais animera les Golden Globe
Ricky Gervais est l'éternel outsider à Hollywood. Même s'il est derrière la très populaire série The Office et a joué dans plusieurs films, l'Anglais à l'humour cinglant aime bien rire du star-système et des célébrités. Le système le lui rend bien: pour la deuxième année de suite, Gervais animera la soirée des Golden Globe, en janvier. Gervais promet d'être gentil avec les vedettes. «La dernière chose que je veux, c'est offenser profondément quelqu'un, a-t-il dit à l'Associated Press. Je ne pourrais vivre avec moi-même. Il n'y a pas de victoire en choisissant d'être méchant et choquant. C'est trop facile.»
Netflix est-il l'armée d'Albanie?
Le patron du géant du câble et de la télévision Time Warner, Jeff Bewkes, n'est pas un fan de Netflix. Le service de diffusion de films en ligne et par la poste n'est pas une menace, selon lui. «C'est comme demander, si vous voulez: est-ce que l'armée de l'Albanie peut conquérir le monde? Je ne crois pas», a-t-il dit au New York Times.Des propos qui reviendront peut-être le hanter: d'avril à septembre, les sociétés de câblodistribution ont perdu un total de 330 000 abonnés, dont plusieurs citent Netflix comme l'une des raisons pour lesquelles ils boudent le câble.
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